Le deuil
C' est une réaction et un sentiment de tristesse éprouvée à la suite de la mort d'un proche, la perte d’un emploi, une rupture amoureuse, un changement de situation… .
Souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience.
Le deuil est une expérience douloureuse. Il est donc normal de ressentir de la tristesse. Il convient néanmoins de ne pas confondre tristesse (deuil normal) et dépression (deuil pathologique).
Le deuil est un processus normal après une. Il correspond à la période nécessaire pour soigner sa blessure. Durant cette phase douloureuse, qui peut être plus ou moins longue selon les individus, il est indispensable d’être à l’écoute de ses émotions et de ne pas les refouler.
Il ne faut pas brûler les étapes. Lorsque l’on parle de “faire son deuil”, l’idée n’est pas d’oublier, mais d’apprendre à vivre avec ce chagrin.
Comment différencier le deuil normal du deuil pathologique ?
Au cours d’un deuil “normal”, on peut observer des pleurs, du chagrin, une perte d’appétit, un sommeil perturbé, des cauchemars, une fatigue exacerbée, mais il n’y a pas d’idées noires, de ralentissement des déplacements et des idées, de culpabilité morbide même s’il est possible de se reprocher de “ne pas avoir fait assez” ou d’être resté sur des non-dits.
Le deuil pathologique se distingue quant à lui par sa durée mais aussi par son intensité. La personne concernée est en détresse continue vis-à-vis de la perte, et n’arrive pas à y faire face. Le deuil pathologique s’étend au-delà de 12 mois.
Parmi les signes à relever, on peut notifier :
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des états anxieux et dépressifs quasi permanents ;
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un traumatisme de la séparation ;
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le sentiment d’un avenir sans but ;
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un ralentissement des gestes ;;
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une culpabilité exacerbée ;
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des idées noires et pensées suicidaires ;
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une perte d’estime de soi ;
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un appétit perturbé, avec une alternance d’épisodes de boulimie et d’anorexie ;
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des troubles physiques et psychologiques (ulcères, cancer, addictions).
Une agoraphobie ou une phobie sociale avec impossibilité de sortir de chez soi et de rencontrer du monde peut également être constatée.
Les 7 étapes du deuil
1) Le choc
La première émotion lors de la perte d’un être cher est le choc. C’est lui qui va déclencher le processus de deuil. Cette courte période suit directement l’annonce du décès. La personne peut apparaître sans émotion.
2) Le Déni
Ce mécanisme de défense est un refus de croire à l’information. Le déni est une façon d’éviter la douleur, de nier la réalité. Cette étape ne dure généralement que peu de temps, mais peut se prolonger chez certaines personnes.
3) La colère
La confrontation avec les faits et la réalité engendre un sentiment de colère. C’est le cas notamment à partir du moment où l’on voit le corps du défunt. Le déni n’est plus envisageable.
On ressent alors une sensation d’injustice, et une colère peut se porter sur soi-même ou sur les autres avec l’apparition de nombreuses autres émotions, comme les remords, le dégoût, ou la répulsion.
C’est également une phase de marchandage où l’on désire remonter dans le temps pour changer ses actions et inverser la situation.
4) La dépression et la tristesse
Quand la colère s’est apaisée, la personne en deuil souffre de l’absence de l’être cher, et perd ses repères. C’est un stade de désespoir. Cette étape, qui signe l’acceptation du décès, est cruciale dans le processus du deuil.
5) La résignation
La résignation est l’étape de la perte de l’espoir. La personne en deuil abandonne sa lutte pour le changement de la situation et éprouve des difficultés à se projeter dans le futur. Elle se résigne.
6) L'acceptation
Cette étape n’est pas à négliger, et il ne faut pas baisser sa garde. La personne accepte la perte et réussit à se remémorer les bons comme les mauvais souvenirs. Elle apprend à vivre différemment et reprend confiance en elle.
7) La reconstruction
Après l’acceptation vient la reconstruction personnelle. Petit à petit, la personne reprend goût à la vie et prend conscience de son existence. Elle recherche à nouveau un lien avec le monde et avec autrui, et commence à penser à des projets d’avenir.
La personne endeuillée retrouve peu à peu son énergie, ses capacités, et peut réorganiser sa vie.